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Il s’appelait Geronimo
vendredi 9 mai 2014, par
Geronimo est un jeune garçon naïf est ignorant du monde. Elevé dans une ferme, il n’a qu’un désir : aller aux Etats-Unis pour voir les Indiens, les vrais. Et, un jour, il ose. Passager clandestin à bord d’un cargo, à cause d’une tempête, il est découvert par l’équipage qui décide de le remettre à la police à l’arrivée en Guyane ! Signe du destin ou une simple erreur d’aiguillage ? Mais, dès que Cayenne est en vue, Geronimo se jette à l’eau et nage... Mais, si la Guyane c’est la France, y vivre sans argent ni travail n’est pas évident et la mendicité devient un moyen de survie jusqu’à ce que le Destin donne un coup de pouce.
De nombreuses images et pages sont muettes, sans une seule bulle mais le jeu des images et les expressions des personnages sont suffisamment éloquents pour ne pas perdre le fil d’un récit de grande tenue.
Si la première partie de l’album évoque un récit d’aventures, le reste de l’histoire dément cette impression et livre un récit au ton plus intimiste, tendre et pudique. Ce garçon asocial, presque un sauvageon, à la recherche de ses racines et de son identité se révèle d’une grande sensibilité et d’un humanisme à fleur de peau. Geronimo-Manu n’est pas un super-héros, il n’est qu’un homme, un homme imparfait avec des qualités et des défauts mais il est authentique et sait nous faire partager ses émotions.